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J’écris, je crie Juin 2025

J’écris, je crie Juin 2025

Démocratie ou dictature pour l’Afrique ? Un regard critique sur le tournant Malien

Depuis la vague des coups d’État qui a soufflé au Sahel, d’aucuns se demandent si les Africains n’étaient pas faits plutôt pour la dictature. Il s’agit peut-être d’une position exagérée comme point de vue mais à voir l’attachement de la population à ces jeunes gens, chefs des juntes militaires, pris par moments pour des héros au Mali, au Burkina Faso, au Niger ou en Guinée, on se rend vite compte que le tout est de désapprouver une démocratie à l’occidentale, démocratie qui du reste semble incapable de garantir les principes tels que la sécurité, la liberté des individus et la souveraineté de l’État, tellement les institutions sont fragiles. Pour ceci donc, on est prêt à pactiser avec le dictateur. Aujourd’hui, on en est arrivé à un hybridisme où les États oscillent entre un autoritarisme électoral et une démocratie fragile. Une telle situation ne peut-elle pas interroger les Africains sur la force de gouvernement qui leur pourrait être adaptée ?

Le Mali se trouve à la croisée des chemins : entre une volonté populaire de stabilité et de sécurité, et un risque réel de consolidation d’un pouvoir militaire autoritaire. La société civile, bien que fragilisée, continue de jouer un rôle crucial pour préserver les acquis démocratiques. Pour la petite histoire, en Août 2020, un nouveau coup d’État renverse le président Ibrahim Boubacar Keïta, accusé de mauvaise gestion et de corruption. Le colonel Assimi Goïta, figure centrale de la junte, prend le pouvoir. Un second coup d’État en mai 2021 renforce son autorité. Depuis, le Mali est dirigé par un régime militaire qui retarde les élections et restreint les libertés publiques.

Les autorités de transition affirment vouloir « refonder » l’État, lutter contre le terrorisme et restaurer la souveraineté nationale, notamment en rompant avec la France et en se rapprochant de la Russie. Mais cette dynamique s’accompagne de pratiques autoritaires : contrôle de la presse, répression des opposants, et prolongation indéfinie de la transition.

C’est cette situation qui a poussé votre magazine mensuel J’écris, je crie à s’intéresser à la question pour cerner les vrais idéaux politiques des Africains quant à la forme de gouvernement à adopter et surtout sur la nécessité des institutions des institutions fortes en lieu et place des héros. Bonne lecture !

1 commentaire

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Aimé Mbahingana

Courage chers auteurs. Espérons que la vague malienne va booster la confiance de la jeune africaine, afin qu’elle est un regard plus politique sur les crises qui lui sont imposée.

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